Eléments de décoration des portes anciennes en bois

En architecture et construction, une porte (du latin porta) est une baie, une structure (en bois ou métallique), dans un mur, permettant d’entrer ou de sortir d’un domaine, d’un édifice ou pour circuler dans ses pièces. Dans le langage familier le mot « porte » désigne seulement l’« huis », qui est la menuiserie mobile permettant de fermer ce passage soutenu par le dormant.

La porte d’entrée d’une demeure était et reste souvent un élément d’apparat et ses fonctionnalités sont nombreuses :

  • Protection contre les infractions
  • Isolation thermique
  • Isolation acoustique
  • Étanchéité à l’air
  • Fonction décorative…

Certains éléments d’une porte ancienne en bois ont non seulement été choisi pour leur fonctionnalité mais également dans l’objectif d’embellir la porte et ainsi donner de la prestance à la demeure dans laquelle il permet d’entrer.

Ainsi, les gonds peuvent être travaillés, le heurtoir et la poignée et même l’entrée de la boite aux lettres peuvent prendre des formes plus ou moins travaillées, tout comme les grilles, la penture et la serrure. Les vitrages peuvent être en couleur, travaillés avec des motifs et des reliefs ou prendre la forme d’un vitrail.

La porte peut également arborer des moulures et autres éléments en bois travaillées ou des motifs en marqueterie.

Elements de décoration des portes anciennes les plus utilisées :

Le heurtoir de porte

Un heurtoir ou marteau de porte est un accessoire fixé à l’extérieur d’une porte d’entrée, à hauteur d’homme, dont une partie est articulée et peut être frappée sur une plaque en fer ou directement sur la porte dans l’objectif de permettre aux visiteurs de signaler leur présence aux occupants.

Ancêtre de la sonnette, le heurtoir est généralement fabriqué en fonte ou en laiton, et peut prendre des formes plus ou moins complexes, par exemple, celle d’une figurine, également appelé marmouset, dont le lion, le griffon et la chimère sont les plus répandues.

Le conseil d’Artisans des Portes : entretenez votre heurtoir régulièrement en huilant la partie articulée et s’il s’agit d’un heurtoir en acier, pensez à appliquer une solution antirouille. Pour le nettoyage de votre heurtoir, utilisez tout simplement de l’eau et du savon.

La poignée de porte

Depuis que la porte existe, il y a des poignées de porte, d’apparence très simple au départ -sous forme de loquet en fer ou en bois, un bouton en bois tourné, une ficelle ou une lanière de cuir.

Au XVIIIe siècle, les maisons d’Europe centrale arboraient des poignées de porte élaborées en fer forgé ou en cuivre. La production était relativement locale et différents styles se sont développés selon les régions, chacune ayant ses propres goûts et matériaux (bois, porcelaine, céramique, fer, cuivre..)

Au début du XXe siècle, les architectes, plutôt que les artisans, ont commencé à s’intéresser aux poignées de porte. L’essor de l’Art nouveau et la conception du bâtiment en tant que Gesamtkunstwerk (œuvre d’art totale) ont conduit à une utilisation massive de poignées de porte organiques en cuivre avec des fleurs qui reflétaient les lignes fluides de la structure. Un exemple de ce style de poignées de porte sont celles d’Antoni Gaudí délicatement incurvées de la Casa Batlló de 1904-06 avec leur aspect rococo dépouillé et qui sont toujours produits.

De nos jours, c’est le côté pratique des portes de poignées qui prime et les portes modernes arborent des poignées de style épuré dans des matériaux faciles d’utilisation pour une fabrication industrialisée plutôt qu’artisanale.

Le saviez-vous ?

En 1848, un inventeur afro-américain de seulement 16 ans, Osbourn Dorsey, a inventé la première poignée de porte moderne telle que nous la connaissons aujourd’hui et déposé un brevet à l’office des brevets des Etats Unis, pour protéger son invention.

Les pentures

Une penture (issu du latin penditum « pendu) est une pièce de quincaillerie consistant en une bande de fer méplat fixée transversalement sur une porte ou un volet par des vis, des clous ou des boulons permettant à une porte de se maintenir suspendue sur ses gonds. (“Penture — Wikipédia”) Cette ferrure est produite à des fins structurelles mais également ornementales, adoptant des formes variées (C droit ou retourné, fleurs de lys, volutes, tiges disposées en rinceaux ornés de feuilles, de fleurs ou de fruits…) fournissant ainsi de multiples motifs de décoration. Elle a aujourd’hui fait place à de simples plaques, invisibles.

Le conseil d’Artisans des Portes : Pensez à régulièrement nettoyer et lubrifier vos gonds pour éviter les grincements et blocages. Vérifiez également de temps à autre que les vis soient toujours bien serrées.

Les grilles

La plupart des grilles de portes en bois datent de la fin du 19ème et du début du 20ème.
Utilisées dans un but de protection, grand nombre de grilles sont de véritables œuvres d’art et remplissent à merveille leur rôle second de décoration de portes.

Il existe 2 types de grilles :

  • Les grilles en fonte, réalisées en fonderie à partir d’un moule.

L’avantage de la grille en fonte est la possibilité de produire de manière semi industrielle, des formes avec des décors très complexes.

Sur la fonte brute, il se forme une couche de corrosion superficielle qui reste en surface et n’attaque pas la pièce elle-même. Le principal inconvénient est que la fonte est cassante : si l’on laisse tomber une grille, elle peut se briser.

  • Les grilles en fer forgé, réalisées de manière artisanales par un forgeron.

Les pièces sont soudées à chaud à la forge et les volutes sont réalisées soit à chaud, soit à froid avec une voluteuse.

Réalisées par des ferronniers d’art, à base de dessins, elles peuvent prendre quasiment n’importe quelle forme, d’une simple grille avec des barreaux torsadées à une grille travaillée représentant une scène de chasse ou un paysage.

Le conseil d’Artisans des Portes : pour entretenir vos grilles, utilisez un produit 2 en 1 qui contient un antirouille en l’appliquant directement sur la rouille pour à la fois protéger la surface à peindre de l’air et de l’humidité, et la décorer.

Le vitrail

En tant que forme artistique, la technique du vitrail atteint sa plénitude au Moyen Âge, et est utilisé en majeure partie au niveau des édifices religieux. En France, alors qu’au 18ième siècle l’art du vitrail a pratiquement disparu, c’est avec le mouvement « Art nouveau » à la fin du 19ième siècle que le vitrail redevient un art vivant.

On commence alors à l’utiliser plus couramment dans l’architecture de maisons et bâtiments hors édifices religieux, que ce soit au niveau des fenêtres, des portes et des verrières.

Très peu utilisé de nos jours, à cause de sa fragilité et du manque d’artisans encore actifs dans le domaine, l’inconvénient de ce type de vitrage décoratif consiste bien entendu en sa fragilité et le peu de protection contre le froid et les infractions qu’il offre.

On pourra toutefois opter pour un vitrail sous double vitrage donc protégé, plus stable et plus facile d’entretien. Il vous apporte une isolation thermique et acoustique renforcée. Ou encore poser une vitre anti-effraction contre le vitrail, si la porte le permet.

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Dans le cadre de la rénovation de votre porte ancienne en bois notre équipe se chargera de mettre en valeur tous les éléments décoratifs présents sur votre porte : nettoyage, réparation, remplacement des éléments abimées et protection à l’aide d’une lasure, une peinture ou autres produits spécifiques. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions ou pour demander un devis, gratuit et sans engagement.

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